Le concombre des Andes

Hourrah, ils sont vivants ! Un bon souvenir potager de l’année 2024, fut la réussite du semis de ma mystérieuse cucurbitacée qui sut résister aux aléas climatiques et au cortège de gastéropodes particulièrement voraces. J’allais enfin pouvoir déguster mes concombres.

Et comme Perrette et son pot au lait, je rêvais déjà de fabuleuses courges, de concombres, de cornichons et – pourquoi pas – d’en faire des bocaux. Or en juillet, dans ses lianes incroyablement volubiles, je ne voyais toujours pas de fruit. Enfin en Août apparurent de bien modestes fleurs verdâtres groupées à l’aisselle de ses magnifiques feuilles palmées, vite transformées en fruits. Ils ne ressemblaient pas du tout à des cornichons avec leur forme de cornes, et présentant quelques aiguilles souples sur la peau et beaucoup plus discrets que ces grosses courges avec lesquels ils cohabitaient ! Il s’agit d’un cyclanthère, alias achocha ou pedata », me dit-on.   . Quel drôle de nom pour ce drôle de légume ! Une variété abandonnée ? … Non ! Il s’agit du concombre des Andes, originaire d’Amérique Centrale et du Sud. Les cyclanthères aiment avoir les pieds à l’ombre et la tête au soleil mais ce sont des légumes de très bonne volonté qui s’épanouissent un peu partout. La production est extrêmement abondante : un seul plant suffit pour les besoins de toute une famille. On les récolte jusqu’aux premières gelées. A cette période, ils sont encore couverts de fruits qui sont alors perdus. Mais ce n’est pas pour leurs fruits que l’on cultive les cyclanthères car ils sont si petits à éplucher, et si peu gouteux, mais plutôt pour leurs lianes décoratives aux feuilles découpées qui enlacent tout avec grâce et vigueur. Une aubaine pour les autres légumes de nos jardins potagers, toujours à la recherche d’ombre et une belle découverte pour 2024!