Avez-vous déjà aperçu au jardin la silhouette d’un tipi sur lequel s’enroule le haricot dans une course qui durera tout l’été ! Car c’est bien d’une liane qu’il s’agit. Sa forme grimpante ou « à rames » peut atteindre jusqu’à trois mètres de haut. Mais pour des raisons pratiques, des variétés naines ont été sélectionnées. Continuer la lecture de « Une liane si familière »
Bonjour le printemps, bonjour les radis
Quand les beaux jours reviennent, on adore leur bouille ronde et rose. Car en cette période de transition entre les légumes de garde d’hiver et les premières pousses de plein air, ils se dégustent avec autant de plaisir que le printemps lui-même. Saviez-vous que le radis n’appartient pas à la famille des légumes-racines ? Connus depuis l’Antiquité, ils font partie des brassicacées comme la moutarde, la roquette, le cresson et le chou. On en retrouve la trace dans les écrits d’Olivier de Serres, considéré comme le père de l’agronomie française, bien qu’au XVIe siècle, le terme d’ »agronomie » était désigné sous le nom de « mesnager des champs ». Il invitait les jardiniers à « semer toutes les lunes (28 jours) pendant six mois… pour avoir… tous les jours des raiforts nouveaux et tendres ». L’agronome fait probablement référence à la culture des radis dits de « de tous les mois ». Cependant, on a plus de chance de réussir son semis si l’on attend le mois d’avril, ou mieux encore début mai. Continuer la lecture de « Bonjour le printemps, bonjour les radis »
L’Ail pour les ours mais pas que
C’est féérique comme de la neige…mais ce tapis de fleurs blanches est éphémère car l’ail des ours ne sera visible que de mars à mai environ, ce bref moment où le soleil de printemps atteint le sol et disparait ensuite sous terre pour se concentrer dans son bulbe. Cette plante sauvage s’acclimate très bien dans les terrains frais et ombragés. Elle apprécie la terre bien drainée, légère et riche en humus et résiste au froid, .Elle se multiplie très rapidement. D’une part, les bulbes forment des bulbilles comme toutes les alliacées et d’autre part, ses inflorescences, constituées d’une trentaine de petites étoiles blanches portant autant de graines, sont disséminées par les fourmis notamment.
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Barbes du Capucin
C’est grâce à l’étourderie de Monsieur Bréziers, jardinier en chef de la société d’horticulture de Bruxelles vers 1850, que l’endive fut créée. En effet quand il découvrit ses chicorées qui ressemblaient à l’origine à de gros pissenlits, oubliées au fond de sa cave, il ne les reconnut pas : leurs feuilles avaient blanchi et s’étaient allongées, leur gout avait presque perdu leur amertume. Et tout le monde en raffola. Continuer la lecture de « Barbes du Capucin »
Oh ! les belles blettes !
S’il est bien un légume-feuille qui ne passe pas inaperçu dans le potager, c’est la blette ou bette, dite encore poirée ! Continuer la lecture de « Oh ! les belles blettes ! »
La figue faux fruit, vraie fleur
Est-ce parce que le figuier était considéré comme un arbre divin dans le bassin méditerranéen que Louis XIV en était fou ? Il en fit planter 700 dans des caisses qu’ils rentraient l’hiver venu, comme les orangers. C’est pour eux que Mansart dessina la Figuerie au Potager du Roi. Le pavillon encore appelé sous ce nom-là abrite actuellement les grandes salles d’exposition de l’école du Paysage. Il existe environ 750 variétés de figues, lit-on, mais à en croire Monsieur Montserrat Pons, on en compterait 2834. On peut déjà admirer ses 1308 arbres dans son domaine sur l’ile de Majorque aux Baléares. Grand bienfaiteur de la figue, il a passé sa vie à les sauver de l’oubli dans son conservatoire, en les glanant dans le monde entier.
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Le roi, les princes et le petit pois
Saviez-vous qu’avant d’être petit, le pois a permis aux hommes et aux bêtes, et ce, depuis le néolithique, de survivre aux hivers les plus rudes? En effet facile à produire et bien conservé au sec, il constitue la meilleure denrée pour affronter les périodes de disettes. Comme toutes les fabacées et à l’instar des lentilles ou des fèves, son pouvoir nutritif surpasse la viande carnée. Son destin changea quand en 1660, un cuisinier audacieux nommé Audigier l’offrit, encore vert, et en plein mois de janvier, au roi Soleil. Et comme c’était la mode en Italie, on en raffola. Continuer la lecture de « Le roi, les princes et le petit pois »
Le romarin elixir de jeunesse
Qui n’a pas entendu parler de la célèbre eau de Hongrie, composée de romarin, d’eau de rose et de fleur d’oranger ? Cette recette de beauté et de santé aurait valu à la reine Isabelle de Hongrie de retrouver, à l’âge de soixante douze ans, force et beauté si bien que le roi de Pologne l’aurait demandé en mariage. Même s’il s’agit d’une légende montée de toute pièce par des parfumeurs de Montpellier, les vertus revitalisantes du romarin ont bel et bien été confirmées. Continuer la lecture de « Le romarin elixir de jeunesse »
Laitue y es-tu ?
Allez hop, c’est parti, pour une nouvelle saison de jardinage ! parmi les premiers semis de la saison, c’est toujours par la salade que l’on commence pour les obtenir vertes et bien croquantes au printemps. Et parmi les salades, les laitues ! Plus de quatre cent variétés au catalogue officiel, qui dit mieux ? Continuer la lecture de « Laitue y es-tu ? »
Du jardin à la cave
Comment imaginer que les endives, si pâles avec leurs feuilles à peine ourlées de jaune, furent un jour aussi vertes que des laitues ? Et pourtant, dans une première vie, elles ressemblaient à de gros pissenlits en poussant au grand jour pendant toute la belle saison. La chlorophylle leurs donnaient leur aspect vert et croquant comme n’importe quelle salade. C’est d’ailleurs la seule période de leur vie où le soleil leur est nécessaire. Ensuite, c’est l’inverse. Moins il y a de lumière, meilleures sont les endives. Continuer la lecture de « Du jardin à la cave »