Avez-vous déjà aperçu au jardin la silhouette d’un tipi sur lequel s’enroule le haricot dans une course qui durera tout l’été ! Car c’est bien d’une liane qu’il s’agit. Sa forme grimpante ou « à rames » peut atteindre jusqu’à trois mètres de haut. Mais pour des raisons pratiques, des variétés naines ont été sélectionnées.
Les haricots étaient déjà cultivés en Europe mais ce sont les grands explorateurs, à Cuba puis à l’embouchure du Saint-Laurent, qui ont découvert un florilège de nouvelles variétés. Les Amérindiens d’ailleurs cultivaient simultanément maïs, courges et haricots, une combinaison nommée « les trois sœurs ». La permaculture qui milite pour l’association et l’entraide des plantes, s’en est inspirée.
D’abord cultivée pour ses graines séchées, ce sont les Italiens qui, au XVIIIème siècle, eurent l’idée de cuisiner la gousse entière en la cueillant immature. Le haricot est donc ainsi devenu l’élégant légume vert que nous connaissons. Enfin pas toujours vert…, parfois jaune (haricot beurre), striée de rouge ou même violet, la variété des haricots est immense, un botaniste en a sélectionné au début du XXème siècle 472 ! Un des derniers nés, le haricot mangetout, plus charnu peut être consommé particulièrement jeune car il ne forme pas de fils.
Pour sa culture, le haricot fait partie des végétaux peu exigeants en nutriments mais il a besoin d’une température de +12 degrés au niveau du sol pour pouvoir germer. Et pour éviter d’être débordé par une récolte trop abondante, semons peu mais souvent pour le plaisir de déguster de tendres haricots verts tout l’été.