C’est féérique comme de la neige…mais ce tapis de fleurs blanches est éphémère car l’ail des ours ne sera visible que de mars à mai environ, ce bref moment où le soleil de printemps atteint le sol et disparait ensuite sous terre pour se concentrer dans son bulbe. Cette plante sauvage s’acclimate très bien dans les terrains frais et ombragés. Elle apprécie la terre bien drainée, légère et riche en humus et résiste au froid, .Elle se multiplie très rapidement. D’une part, les bulbes forment des bulbilles comme toutes les alliacées et d’autre part, ses inflorescences, constituées d’une trentaine de petites étoiles blanches portant autant de graines, sont disséminées par les fourmis notamment.
On la trouve dans les sous-bois en grandes colonies. Au jardin, il n’est pas rare de découvrir ses jolies feuilles tapies sous un buisson ou une haie orientée au Nord. Avec ses longues feuilles lancéolées vert clair, l’ail des ours ressemble à s’y méprendre au muguet mais contrairement à ce dernier hautement toxique, il est très utilisé dans la médecine populaire comme antiseptique et stimulant général. D’ailleurs les ours ne s’y trompent pas puisqu’ils s’en régalent à la sortie de leur hibernation.
Si on veut la replanter au potager, il faut lui préparer un petit toit, en branchettes par exemple, car elles craignent le soleil, afin que les fleurs s’épanouissent. Leurs feuilles se récoltent dès le mois de mars. On reconnait l’ail des ours à son odeur qui repousse les parasites, sa saveur rappelle l’ail en plus doux.
Très prisée par les cuisiniers, l’ail des ours fait un tabac dans les meilleurs restaurants car elle n’a pas son pareil pour le pesto, appelé le pesto des sous-bois. Mais également crues et ciselées elles agrémentent les salades.
Alors, promenons-nous tous dans les bois !