L’histoire des piments est aussi celle des explorateurs du Nouveau Monde. Christophe Colomb, à la recherche d’une nouvelle voie pour la Route des épices, rapporta des piments d’Amérique. Les Aztèques les prisaient dans leur cuisine pour relever leurs plats, mais aussi pour soigner les corps et les âmes, croyant que leurs forces chassaient les mauvais esprits.
De retour en Europe, relayé par les portugais, il se répand vite même si on leur préféra longtemps le poivre, plus onéreux mais moins fort en bouche. Il faut attendre la crise économique du poivre avec la coupure des routes commerciales pour que les européens donnent une seconde chance au piment.
Il continuera sa route jusqu’à déboucher en Inde par le biais des colonies portugaises. Quelques décennies plus tard, c’est au tour de la Chine et la Corée. Le voyage du piment parmi les continents s’achève historiquement en Hongrie, après un passage remarqué chez les Turcs.
Au Potager du Roi de Versailles, comme ailleurs, les piments sont recherchés pour leur piquant et leur éclat incomparable.